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Le dix-septième numéro de la Revue Française de Criminologie et de Droit Pénal est paru au mois d’octobre 2021. Dans ce numéro vous trouverez les contributions suivantes :

 

- « L’Etat de droit… ou l’état des droits ? Essai de clarification » Par Francis Casorla

- « De la légitimité de la peine de mort » Par Jean-Louis Harouel

- « Comment les violences conjugales produisent les délinquants violents » Par Maurice Berger

- « La société française doit assumer ses prisons » Entretien avec Laurent Ridel

- « L’effet pigeon - les ravages de la culture de l’excuse » Par James B. Meigs

 

Fidèle à sa vocation interdisciplinaire, la Revue Française de Criminologie et de Droit Pénal réunit une nouvelle fois pour son dix-septième numéro des contributions variées émanant de théoriciens et de praticiens du droit pénal et de la criminologie.

 

C’est au XIXe siècle de l’Allemagne bismarckienne que vient la notion de Rechtstaat, proche de la Rule of law anglaise, toutes deux reprises en français sous le nom d’État de droit, sans grande précaution s’agissant d’univers juridiques très différents, peu compatibles avec le système romaniste dominé par la loi. Malgré ses ambiguïtés, l'État de droit connaît un essor considérable dans le vocabulaire politique et juridique, notamment dans des organismes supranationaux, qui l’utilisent comme un véritable mantra. Or, constate Francis Casorla, la conception formelle de l’État de droit assimilé à la légalité, au gouvernement des lois, à la séparation des pouvoirs, au contrôle juridictionnel de l’administration et à la sécurité juridique est trop souvent supplantée par « l’état de droits », une obligation pour l’Etat d’assurer la protection des droits de l’homme. Le double sens de l’Etat de droit a induit un double langage, de sorte qu’une clarification s’impose pour partir à la recherche de l’Etat de droit perdu.

Imposée voici quarante ans au peuple français à la faveur du triomphe électoral socialiste de 1981, l’abolition de la peine de mort fut alors présentée comme un passage des ténèbres à la lumière. Pourtant, la majorité des Français est aujourd’hui toujours favorable à la peine capitale, dont la suppression revenait à faire passer la vie des assassins avant la vie des innocents. C’est que, selon Jean-Louis Harouel, le refus de la peine de mort se fonde sur une idéologie qui veut voir dans les criminels les victimes innocentes d’une société mal faite, reléguant au second plan la personne assassinée, c’est-à-dire la véritable victime. Cette idéologie anti-pénale, qui conteste à la société le droit de punir les criminels mais lui impose l’obligation de les guérir, n’est qu’une facette de la religion séculière qui a remplacé le communisme comme utopie censée instaurer le bien sur la terre : la religion des droits de l’homme. C’est elle qui est à l’origine du rejet par l’Europe occidentale de la peine de mort, et non pas le christianisme qui y avait vu pendant deux millénaires une prérogative licite de l’État.

La pratique clinique montre qu’environ 80 % des mineurs délinquants violents ont été exposés à des scènes de violence conjugale pendant les premières années de leur vie. Et de nombreuses recherches longitudinales concluent qu’il existe un lien certain entre cette exposition et des comportements violents ultérieurs. Ces violences sont présentes dans tous les milieux, mais sont particulièrement fréquentes dans les cultures qui incluent une inégalité homme-femme. Ce sont ces liens entre violences conjugales et délinquance, d’une part, et entre violences conjugales et structures familiales, d’autre part, que s’attache à exposer le docteur Maurice Berger.

Laurent Ridel, Directeur de l’administration pénitentiaire s’entretient avec Laurent Lemasson au sujet de l’évolution des métiers pénitentiaires, de la construction de nouvelles places de prison et des moyens de rendre utile le temps de détention.

Les gens se sentent profondément floués lorsqu’ils croient avoir joué un jeu selon les règles, pour découvrir ensuite que le jeu est truqué. Ils s’aperçoivent non seulement qu’ils perdent, mais que leur honnêteté est exploitée. Les joueurs qui bafouent les règles sont ceux qui obtiennent le trophée. On peut appeler cela l’effet pigeon. Dans l’Amérique actuelle, explique James B. Meigs, nombre de citoyens ont le sentiment que les choix de vie dont ils sont le plus fiers – travailler dur, prendre soin de leur famille, être de bons citoyens – ne sont pas seulement sous-estimés, mais méprisés. Cela engendre ressentiment, conflits, et sape les fondements de la vie collective. En outre, les politiques publiques qui génèrent cet effet pigeon ne font pas que saper le caractère des individus ; elles produisent en général des résultats contraires à ceux recherchés. Loin de bénéficier aux pauvres, elles les pénalisent sur le long terme.

 

Vous pouvez également commander sa version papier en renvoyant le bon de commande disponible sur le site de la revue : http://www.rfcdp.fr/commande

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1.26 MB
Length
110 pages
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